Featured Video Play Icon

Pourquoi je ne suis jamais seul quand je voyage en solo ?

Voyager en solo, partir seul en voyage, c’est une chose que tout le monde n’est pas prête à faire, mais une chose que je repète souvent, c’est que « je pars seul, mais je ne suis jamais vraiment seul tout au long de mon voyage« .

Partir seul, une sensation de liberté

Bon, j’en ai déjà parler sur mon blog dans cet article, mais partir seul pour moi est synonyme de liberté, de choix en solitaire qui me permettent de faire ce que je veux quand je le veux, ou je le veux. Jusque là, pas trop difficile.

Je pense que partir à plusieurs peut-être sympa, mais « Tu glandes et tu fous rien à part bronzer et te reposer, ou skier ! » pas « Tu pars pour visiter un endroit, le découvrir et t’enrichir culturellement ! Tu pars faire une activité qui, en général, n’est pas de tout repos. », pour moi, les deux choses sont différentes !

Donc, oui, je pars seul, je prend mon billet seul, mon avion seul, mon sac à dos/valise seul, et je rentre seul, mais au milieu de tout ça, je suis loin d’être seul (en vrai et dans ma tête, hein) ^^ .

A la rencontre des habitants locaux

En voyage, je pars à 90% du temps en Couchsurfing ou AirBnB selon les disponibilités, les hôtes sur places, certes pour une question de budget (ce qui était clairement le cas au tout début des voyages), mais qui est devenu plus pour une question de rencontre.

Que ce soit en Australie, aux Etats-Unis, en Angleterre, ou en Italie, j’ai rencontré des gens de toutes origines, tous pays, et c’est une chose qui a fait la différence dans mes voyages.

Bien entendu, on visite des monuments impressionnants, des lieux mythiques, mais ce sont vraiment les gens avec qui j’ai pu partager un repas, une boisson, un moment, plusieurs moments qui font la différence et que je n’oublie pas. Je me rappelle de chacun d’eux !

L’Australie, terre d’accueil et cosmopolite

Ma réelle première expérience de Couchsurfing s’est déroulé en Australie alors que je venais de passer 22 heures dans un avion parti dans le blizzard français le 15 janvier 2013 en direction de Brisbane, Queensland.

J’ai pris un train qui m’avait amené à Riverside, un coin très sec dans la banlieue de la ville et où Dave, mon hôte, est venu me chercher en voiture à la gare.

Bref, après un bon repas et une bonne douche, l’expérience d’une nouvelle vie pouvait commencer et Dave à directement engagé les choses quand il m’a proposé de me faire un massage, lui et son compagnon, étant masseurs-kinésithérapeutes.

Les soirées sont passés rapidement car les premiers jours, forcément, je faisais les démarches nécessaires à mon installation en Australie avec le TFN, le numéro australien et la banque notamment.

Le séjour de 5 jours chez Dave a été aussi enrichissant que bizarre car, oui, Dave est gay (et il ne m’a pas chanté Vanina), et quand Dave fait un massage, il faut être nu intégralement (si vous l’acceptez, sinon il le fait quand même) et moi, n’étant pas gay, je m’en suis fichu. Je me suis dit « Tu es en Australie, nouvelle vie, nouvelles expériences », mais. . .

L’expérience était bien, massage au top, jusqu’au moment où je relève ma tête et que je vois son sexe juste devant mon visage. Là, autant vous dire, que j’ai pas apprécié et que je lui ai dit. Bref !

Premier Couchsurfing, premier contact avec les habitants intéressants, surtout quand on peut discuter de son métier et de son second job de Beekeeper (apiculteur), on apprend à connaître les gens !

Grâce à lui, j’ai pu apprendre deux ou trois choses sur le pays, la région et la ville de Brisbane. Un échange culturel était né.

J’ai passé un petit temps par la suite à expérimenter les auberges de jeunesse comme le BUNK de Brisbane, bien connu et super ambiance avec piscine, bar et soirée animée. C’est d’ailleurs ici que j’ai pu rencontrer d’autres gens comme moi, en Working Holiday Visa, français et aussi anglais, allemands, espagnols (pas en WHV), Italiens, Américains, et j’en passe.

Ensuite, je me suis rabattu sur une colocation sur Flower Street, toujours à Brisbane, et là, bien plus que chez Dave, j’ai vraiment appris et compris l’intérêt du Couchsurfing.

Je suis entré au contact de Omid, un iranien venu étudier, puis vivre en Australie il y a pas mal d’année et qui s’est très bien intégré à la société.

Omid avait posté une annonce sur le site de Couchsurfing au nom d’une de ses colocataires nommée Sol, une sud-coréenne très sympathique.

Sol partait pour deux semaines dans son pays pour voir sa famille et sous-louait sa chambre et donc, j’ai sauté sur l’occasion.

Article qui pourrait vous intéresser :  Partir en voyage n'est pas partir en vacances

Une maison où Omid était mon voisin de chambre, et où on partageait le reste avec deux Australiennes et deux Zimbabwéens.

J’en ai passé des soirées là-bas à discuter autour d’un verre des expériences de chacun et où j’ai pu partager mon goût pour la vidéo et étrangement, les gens étaient très intéressés et curieux de voir ce que je faisais Down Under avec mon WHV et surtout, pourquoi les vidéos.

Omid et moi sommes devenus très proches durant mon séjour là-bas et il m’a fait découvrir Brisbane à sa façon et m’a intégré rapidement à ses amis et tous les dimanche nous sommes sortis pour jouer au football jusqu’au crépuscule avec une quinzaine de ses amis plus des gens que l’on rencontrait sur place. J’ai pu converser avec des gens du Bouthan par exemple, un pays minuscule d’Asie dont je ne connaissais pas l’existence avant ce jour.

Je me rappelle encore un d’eux qui me disait en parlant:

– Moi :  » Where are you from ?

– Lui : – Buthan !

– Moi – Where ?

– Lui – I’m from Buthan. »

(Et moi qui pensait qu’il me parlait du Gaz Butane !), quel con j’étais en y repensant. Je m’y suis repris à trois fois pour comprendre qu’il s’agissait d’un pays que je ne connaissais pas.

Entre soirée en boite de nuit (moi qui n’aime pas ça en France), soirée à rigoler, à visiter, et évènement, Omid m’a même suivi sur le tournage de ma journée Free Hugs au centre de Brisbane.

J’ai continué après Brisbane à parler avec Omid, jusqu’à aujourd’hui encore on se donne des nouvelles. J’ai crée des liens vraiment intéressants à Flower Street et croyez-moi, je pourrais écrire un billet de 10000 mots rien que sur le sujet.

En poursuivant mon voyage à Sydney, j’ai dégoté un AirBnB à 17 dollars Australiens ou je n’ai pas apprécié l’ambiance par contre car les gens étaient assez distants et, à vrai dire, on était pas sur la même longueur d’onde. Je suis même parti plus tôt.

Sydney, m’a aussi déçue sur ses auberges de jeunesse et leurs ambiance et je crois que j’ai développé mon dégout pour celle-ci depuis qu’on m’a fait passé une nuit d’enfer à baiser dans le lit en bas du mien 3 fois dans la même nuit alors que je me levais à 7h du matin et que le mec a qui je m’étais plains s’est amusé à m’attendre et me suivre le matin à la sortie pour me confronter à Kings Cross devant le panneau Coca-Cola géant, pour ceux qui voient. La stupidité de certains en auberge m’a définitivement guéri sur le fait d’y retourner.

Les États-Unis – Territoire de différences

Je suis allé deux fois aux USA, la première fois, j’ai fais New-York, San Francisco, Los Angeles et Las Vegas. La seconde, j’ai refais New-York puis Washington, Miami, Key West et l’Arizona.

Pour commencer, la première fois, j’ai contacté Ernesto, un Couchsurfer qui a accepté de m’héberger 4 jours dans le Queens et j’ai pu, grâce à lui, avoir des conseils sur un tas de choses à faire dans New-York. Les soirées à parler des séries TV qu’on aime en commun comme American Horror Story, les soirées à sortir avec ses amis ou ils m’ont fait découvrir New-York différemment.

Je me rappelle d’une après-midi ou Ernesto m’a emmené au Citifield à Flushing Meadows et ou au final, ce qui m’a le plus impressionné était de voir qu’une rue était dédiée au pots d’échappement ! Le côté insolite de New-York.

Aujourd’hui, nous sommes amis lui et moi. J’entends bien, amis à l’américaine, pas comme on l’entend nous, en France. C’est à dire qu’on ne s’appelle pas tous les jours pour prendre des nouvelles. Il y a ce côté distant quand même. On est des potes et Ernesto m’a hébergé hors Couchsurfing pour la durée totale de mon séjour à New-York en m’invitant à le contacter dès que je suis à NYC si j’ai besoin de me loger.

La même semaine, la première fois à New-York, j’ai rencontré via AirBnB, Diana et Christopher, un couple très ouvert d’esprit qui m’ont hebergé comme un roi dans leur appartement de Myrtle Street à Brooklyn, proche de la station de métro Knickerbocker.

J’étais leur premier hôte et ils ont été charmants, ils ont baissé le tarif en déduisant les frais de ménage, et on a parlé de la décoration de leur appartement qui était barré avec une pieuvre géante sur le mur, peinte à la main par exemple.

Ils sont tous les deux agents immobiliers, mais on ne dirait pas. Un couple légèrement hippie qui vit comme ils l’entendent, sans frein et qui font preuve d’une grande tolérance et gentillesse. Ils m’ont longuement parlé du festival Burning Man qu’ils ont fait l’année précédent mon séjour chez eux et je dois bien avouer qu’ils m’ont motivé à le faire aussi un jour.

Article qui pourrait vous intéresser :  Pourquoi vivre autrement en voyage est une bonne chose ?

Un peu plus loin dans mon séjour, j’ai rencontré à San Francisco via Couchsurfing, Ticor ou Robert, un hippie de 51 ans à l’époque qui vit avec son homme de 71 ans, Bill.

A première vue, quand on voit la photo de Ticor, on se dit WHAAAAT ? Un homme barbus avec un profil hippie, ça promet.

Quand on arrive à la maison, on est pas rassuré, la fameuse Butterfly House qui se trouve à FairFax, la ville de Janis Joplin dans le comté de Marin en Californie n’est pas des plus typiques. Mais au final, on apprend à les connaître, on parle philosophie et on refait le monde, on vit un peu comme eux pendant une semaine.

Je logeais dans le cabanon de jardin, sur un vieux canapé entouré d’un débarras d’affaire à ne plus savoir ou en mettre. Si je ne m’avance pas, c’est l’expérience la plus grandiose et la plus incroyable de voyage que j’ai passé dans cette Butterfly House.

Il n’y avait pas qu’eux deux dans la maison. On était au moins dix autres de plein de pays différents.

Il y avait un Uruguayen appelé Leandro, un Italien qui vivait à Ravenne avec qui j’ai partagé mon expérience à Venise puisque j’y travaillais à ce moment-là, il y avait aussi une jeune allemande, 3 américains dont un avec un handicap aux yeux qui était accompagné de son chien d’aveugle et qui est un mec super intéressant à connaître.

Il y avait aussi deux chinois qui nous ont rejoins le lendemain de mon arrivé Xiaoming et Yadong. Au total on était une dizaine avec moi, le petit français !

Chacun a apporté sa petite graine, Il y avait un John qui faisait de la guitare de 10h à 22h dans le cabanon, Bill et Ticor au jardin, et le reste sortait la journée. Il y avait une femme aussi avec une masse de cheveux énorme, non lavé et qui formait un seul bloc, une pauvre femme et je ne savais pas vraiment ce qu’elle faisait là après tout !

Le soir, quand je rentrais de San Francisco, on se faisait tous un repas en commun et on rigolait, on discutait et échangeait nos expériences pendant que presque tous se faisaient tourner un joint. Une semaine en mode hippie, le matin ou Ticor et Bill se lèvent pour cuisiner le petit déjeuner à poil, l’air de rien, tout est normal et on s’y fait. Le tout dans une maison atypique et refaite à la main, avec une douche à même le sol extérieur, sans isolation. La meilleur de douche de ma vie tous les soirs, par exemple !

La vie à la Butterfly House est une vie dont je pourrais me satisfaire une fois à la retraite, dans un futur lointain.

Je n’oublierais jamais les petits-déj et les sorties à l’extérieur, et notamment, ce coucher de soleil bluffant sur les montagnes de San Francisco, isolé, et seul, avec Leandro et un ami qui faisait de la guitare, je ne me suis que rarement, senti aussi détendu qu’à ce moment là !

Une expérience différente mais tout aussi marquante a été celle de Washington DC et Miami, la seconde fois, en 2014 !

A DC, j’ai été hebergé chez Omoniyi, un nigérian qui a gagné la loterie de la Green Card. Oui, il l’a gagné et comme tous ceux que j’ai croisé et à qui j’ai pu parler à Washington, il bosse dans l’informatique. Il m’a hébergé deux nuits, mais en deux nuits, il m’a fait découvrir DC de manière interessante en m’emmenant là ou Bill Cosby et Barack Obama étaient venu manger, il m’a aussi fait profiter d’une soirée Couchsurfing spéciale ou j’ai pu rencontrer d’autres hôtes et surfeurs.

Omoniyi m’a parlé longuement de toute la procédure sur la Green Card, du moment ou il l’a gagné au moment ou il l’a reçu pour de bon, et j’avoue qu’il a levé plein d’idées reçue que j’avais.

Après, deux jours de visites à Washington, je me suis envolé à Miami ou les températures de Décembre sont plus clémentes et j’ai fais tombé ma veste en cuir pour rejoindre mon prochain hôte, AirBnB cette fois-ci ! Il s’agissait d’Andrene.

Elle m’avait laissé le code de la Lockbox ou étaient enfermé les clés de la maison ou j’avais pris une chambre privé.

Déjà, surprise agréable de voir que c’était un quartier résidentiel typique américain ou je résidais. Je suis donc arrivé avec ma voiture, ravi d’où j’allais loger pendant 5 jours.

Article qui pourrait vous intéresser :  Les pêcheurs et la pêche sur le Mékong

Bref, en rentrant dans la maison, j’étais seul, personne et j’ai donc pris la chambre réservée à mon nom quand le soir, j’entends quelqu’un rentrer. C’était la mère d’Andrene qui se présente et que j’apprends à connaître. En discutant, j’apprends qu’elle est super sympa et elle me dit qu’Andrene sera là dans la soirée, elle revient du Costa Rica, elle est Lieutenant dans l’armée américaine et revient d’une mission.

Avec Andrene, on a passé un peu de temps à parler de nos expériences et des choses à faire dans le coin. Elle avait tout prévu car elle avait plein de flyers de sorties pour touristes dans le coin.

Le même soir dans la maison est arrivé un brésilien dans la maison, un mec qui avait plus une tête russe que brésilienne à mon sens, mais qui est super sympa.

Je suis un adepte du Casino et j’y suis allé 3 soir de suite pour cumuler 1400 dollars au total de gain et cet ami Brésilien, Tiago, qui est un pilote de jet privé en passage aux États-Unis pour son client, logeait ici.

Avec lui, on communiquait comme on pouvait du fait qu’il ne parlait pas trop bien anglais et que mon Portugais est très, ahem…nul !

On a réussi quand même à se faire une sortie Jet-Ski mémorable, ou j’ai d’ailleurs, perdu un GoPro 4, comme un idiot avec avoir oublié de mettre la bonne porte du boitier… ! Bref !

Mon expérience américaine est relativement mémorable et j’ai beaucoup appris aux côtés de mes amis de voyage ! Il me reste une histoire à vous conter, sur un autre continent, même si je suis sur que les aventures américaines chez l’habitant continuerons dans un avenir plus ou moins proche (teaser ??).

Londres, le Melting-pot culturel pendant 4 jours

J’ai décidé de passer 5 jours à Londres en Mai 2014 et via le Couchsurfing, j’ai trouvé Sami, un habitant de Dubaï venu vivre à Londres qui à bien voulu m’héberger via Couchsurfing.

Je me suis donc rendu à Baywater Station car il habitait juste à côté de la station du  »Tubelondonien.

Un studio minuscule ou je dormais sur un lit pliant au pied du lit de Sami et ou un Russe, Pasha dormait sur un canapé que j’ai récupéré le lendemain car il partait, de retour en Russie.

La première soirée était magnifique, on a finit par répondre à l’appel au secours, tels des justiciers, d’une jeune demoiselle polonaise (Monika) coincée chez son hôte Couchsurfing qui lui faisait des avances douteuses et elle a décidé de partir de chez lui, on est allé, nous 3, Sami, Pasha et moi, la chercher avec ses bagages à deux blocks de là ou Sami habitait pour la ramener dans son studios toujours minuscule.

Elle a finit par dormir avec Sami, et ils ont fini ensemble pour les mois à suivre d’ailleurs, une belle histoire qui n’a pas duré au final. Bref !

La première soirée était mouvementée mais on a quand même finit sur le toit du bâtiment avec une vue nocturne et imprenable sur Londres, un London by Night entrain de discuter, rire et boire un bon coup.

Les jours suivants, Pavel était parti, Je suis allé visiter le British Museum et j’ai rejoins Monika et Sami pour manger avec eux le midi.

Les autres soirs on a mangé au restaurant ensemble, et j’ai appris à connaître Monika qui voulait s’installer à Londres pour travailler et cherchait un boulot de serveuse. Du coup, Sami l’a aidé, et elle y est encore à l’heure actuelle, à Londres et s’y plait bien, même si elle n’est plus avec Sami, elle a bien évolué. C’était marrant car on pouvait lui poser pleins de questions, elle répondait toujours  » I’m ok  » ! On a bien rit tous ensemble et bien échangé nos points de vue, nos cultures.

Du coup, je pars seul, mais je ne suis jamais seul

Je le disais au début de cet article de 3000 mots (eh oui, j’étais inspiré, c’est mon plus long article pour le coup), je voyage seul sans jamais vraiment l’être.

J’ai des amis partout dans le monde, sur tous les continents; certains que je reverrais peut-être jamais, d’autres que je reverrais surement, comme Sami à Londres, Ernesto à New-York ou encore Omid à Brisbane.

Je ne compte pas m’arrêter là, mais pour moi, c’est inévitable, la vraie façon de voyager est celle qui te pousse à aller voir les habitants du pays que tu visites pour apprendre d’eux, comment ils vivent et voient le monde que l’on partage tous !