Featured Video Play Icon

Le choc du retour de voyage

Quand on est en voyage et qu’on doit revenir à la maison survient une chose terrible pour chaque voyageur, il s’agit du choc du retour de voyage, alors parlons-en.

Je tiens à rappeler avant de lire cet article que chaque personne vit son retour à ça manière, parfois mieux que d’autres, ou pire que d’autres, je vais essayer d’en donner pour tout le monde.

Déjà avant de rentrer…

Pour ceux qui ont expérimenté un retour de voyage plus ou moins long, mais surtout long, vous savez ce qu’est le choc du retour de voyage et vous savez tout comme moi que ça ne commence pas une fois qu’on est chez soi, mais des jours, voire des semaines avant de rentrer.

On est en plein dans les visites, les rencontres, on voit des gens qu’on ne reverra sûrement jamais, des gens avec une culture totalement différentes de la nôtre et qui nous apportent tellement de choses, des lieux incontournables qui nous donnent l’impression de faire partie de l’histoire de l’endroit, d’ajouter quelque part le fameux  » I WAS HERE  » !

Kevin on the Road was here « 08/12/2013 »

C’est à ce moment-là qu’on sait ce qu’on a, et qu’on se dit que dans quelque temps on ne l’aura plus, du moins, qu’en souvenirs.
On a beau prendre un tas de photos, de vidéos, ces supports ne seront les reflets que de nos souvenirs, notre voyage.

Je me souviens avoir rencontré tellement de gens dans mes voyages, que ce soit en Australie, aux USA, en Angleterre, de parfaits inconnus, et j’ai l’impression qu’ils m’ont tellement apporté que c’est difficile de dire où c’était le mieux ( Même si j’ai toujours au fond de moi, mon petit coin préféré ).

Là, commence le début du « choc du retour de voyage« , se dire que bientôt, « retour à la vie normale », et on se dit même « banale » ! N’est-ce pas ?

Quand on est à la veille ou deux jours avant de rentrer, là, bien sur on voit en général deux choses :

  1. Ce qu’on a eu comme bons moments
  2. Ce qu’on a manqué, raté, pas vu, pas fait et ou on se dit  » Eh merde  » !

Une fois de retour à la maison

Ça y est, vous êtes rentré chez vous, vos amis sont là, votre famille aussi, et ainsi s’enchaîne le défilé de visites pour vous témoigner à quel point vous leur avez manqué. On pourrait définir ça, par la période  » Euphorique  » ou  » Aveugle « , c’est selon. Pendant cette période-là, vous pensez très peu à ce qui vous minait déjà le moral avant de partir, votre retour de voyage.

Article qui pourrait vous intéresser :  L'importance de l'entretien de moto pour les voyages autour du monde

Vous êtes content d’être chez vous, bien entouré. (Ceci, c’est pour la plupart des gens, ça peut être différent selon votre vie)

Mais ça se complique une fois que le bal arrive à sa fin en général. L’euphorie des visites se fait de plus en plus rare car les gens se sont habitués à votre présence, votre retour est fait, vous êtes là. C’est du passé !

C’est à ce moment précis que pour vous, la machine redémarre, que la nostalgie s’installe. La magie est passée et vos obligations vous rattrapent, ainsi que votre routine.

A ce moment-là, deux choses peuvent se passer et soit vous arrivez à faire face et vous vous replonger dans votre vie, vos activités, votre travail. C’est 50 % des gens.
Soit vous vous replonger dans vos souvenirs de voyage, vous regardez très souvent vos photos et vos vidéos et vos souvenirs rapportés, et vous commencez à vous dire  » J’étais si bien là-bas « . Souvent, c’est inévitable.

Le choc du retour de voyage va commencer à vous ronger doucement et si vous êtes des autres 50 % vous allez avoir du mal à vous en extirper tout de suite.
Disons que ( et je suis sûr que beaucoup se reconnaîtront ), vous allez doucement dénigrer tout ce qui vous entoure en donnant des exemples comparatifs directs, sur le moment, ou alors sur ce que vous entendez à la télévision. Des exemples du genre :

  • Et ben  » Là-bas « , ils n’oseraient jamais faire ça, c’est mieux.
  • Les gens sont plus polis là-bas.
  • Ils gaspillent moins dans le pays X
  • Ils sont plus pauvres, mais sont plus ouverts aux autres. Ici, on est que des rustres.
  • C’est prouvé, les Français savent se faire remarquer à l’étranger, j’en ai fait l’expérience.
  • Etc…

Vous n’y coupez en général pas selon votre expérience du pays ou vous êtes.

Moi et mon ami Ernesto en 2013

Certaines personnes ont pris pour nouvelle habitude de s’isoler , ( j’ai toujours été solitaire sur mes voyages, et pour le coup, cet exemple est le mien), de connaître donc une solitude voulue car ceux qui n’ont pas voyagé ne vous comprendront pas, c’est en tout ce que vous allez penser.
Cette incompréhension mènera donc à vous refermer sur vous même de ce côté là et vous allez même pouvoir noter de l’agacement de la part de vos proches quant à votre constant dénigrement de ce qui vous entoure, ils en auront marre. Cependant tous ne vous le diront pas.

Vous êtes en plein choc du retour de voyage !

Cela va durer un moment avant que ça se calme ! Vous ne cesserez pas de dire que telle culture est mieux que celle-ci de par votre expérience, que les Australiens sont plus ouverts que les Français, votre sens de l’humour pourrait même s’en ressentir.
Ça se traduit par la mauvaise foi et le manque d’objectivité. Vous êtes triste et vous le faites donc ressentir à votre entourage.

Article qui pourrait vous intéresser :  Arriver dans un nouveau pays, que faire ?

Mais ça passera ! Ce n’est pas une dépression, en tout cas, pour la plupart des gens. Il y a des cas où c’est incurable et les gens dépriment pour de vrai. C’est encore un extrême.

Après quelques mois, vous vous y serez fait, très lentement pour ma part, mais on s’y fait. Je continue de voyager, et chaque retour est difficile, mais je sais que sa passe.

Rentrer pour mieux repartir

Pourquoi ce choc du retour de voyage est-il si difficile parfois ?

J’ai énormément lu à ce sujet, j’ai aussi pas mal expérimenté moi-même le sujet, et il y a plusieurs choses qui font le pourquoi.

D’une part, il y a le choc culturel et ce choc culturel existe de deux façons.

Il existe quand vous partez, car vous devez vous adapter à cette nouvelle culture, cette nouvelle vie dans un nouvel endroit. Déjà, sa demande du travail sur soi. Parfois, certains diront lorsqu’ils arriveront sur place que les locaux sont des sauvages, ce sont des gens bizarres. Brefs, ils insultent leurs hôtes qui les accueillent dans leur pays. Je n’aime pas ces gens-là !
D’autres pourtant diront qu’ils sont surpris, qu’ils veulent s’immerger dans la culture et vivre comme un local. Je suis de ceux-là.

Il existe aussi quand vous rentrez ! Vous avez connu des nouveautés, des gens différents et si votre expérience est positive, vous avez forcément apprécié votre vie là-bas avec vos nouvelles habitudes, la nouvelle langue et les choses que vous avez découvertes sur vous-même.
Il s’agit de devoir de nouveau se réadapter à retourner dans votre vie passée, et bien souvent, ça fait mal.

D’autre part, il y a le doute qui s’installe. On a commencé a vivre une vie plaisante, une vie qui nous a séduite et quand on est rentré, après avoir passé par les étapes dont je parle plus haut, et bien on a un gros doute :  » est-ce que j’ai bien fait de rentrer  ?  »
Je crois que c’est une des raisons les plus terribles qui arrive pour ce choc de retour.

Enfin, il y a aussi vos amis, votre famille ! Disons qu’ils vont être pour la plupart, surtout s’ils ne sont pas voyageurs, ceux qui vont ne pas vous comprendre. Vous leur parlerez de choses dont ils vont être d’accord, mais ils ne vont jamais penser comme vous, partagez les choses que vous avez vécues sur place comme vous l’avez fait et parfois, ils vont vous penser à côté de la plaque

Article qui pourrait vous intéresser :  Peut-on réellement profiter de son voyage à travers son smartphone ?

La pire chose est que vous risquez dans l’extrême de vouloir vous écarter d’eux et c’est là que l’isolement dont j’ai parlé plus haut interviendra.

Les solutions pour réduire ce choc ?

Qu’on se le dise, se débarrasser de ce choc est impossible, il sera toujours là, quelque part.

Cependant, on peut réduire ces effets de plusieurs manières:

  1. On peut se rapprocher du pays en question en restant connecté à son actualité, a vos amis sur place via les réseaux sociaux, ils seront votre premier contact avec ce pays.
  2. Apprendre la langue ou la perfectionner pour se sentir plus proche de ces habitants.  ( C’est pas le plus simple ).
  3. Accepter votre changement et ne pas en faire un défaut pour votre vie actuelle, mais une qualité. Vous accepter, et le revendiquer.
    Accepter que votre opinion et ce que vous avez vécu n’est pas la méthode de vie ultime. Çà vous aidera à en finir avec la solitude normalement.
  4. Prendre le temps, ne pas se précipiter dans sa vie, ne pas courir vers un nouveau travail pour se dire que ça vous changera les idées.
    Vous avez besoin de temps pour vous recentrer.
  5. S’inscrire dans des associations ou des groupes d’anciens ou de récents voyageurs, vous servir de ces groupes pour transmettre votre expérience aux nouveaux partants ou encore parler et la comparer avec celles des anciens voyageurs, comme vous.
    Concernant l’Australie, il existe un groupe pour rencontrer les backpackers, celui de mon ami Damien, n’hésitez pas, il existe des réunions partout en France. Le groupe s’appelle  »La réunion des Backpackers
  6. NE PAS aller dans les extrêmes. L’alcool et la drogue ne vous aideront en rien pour sortir de ce sentiment de détresse que certains ressentent?
  7. Préparer votre prochain voyage. Et oui, c’est une bonne solution que de repartir. Mais vers où ? Quand ? planifiez-le et vous sortirez de ce syndrome du retour.
  8. Même chez vous, les premières fois existent! Expérimentez de nouvelles choses pour continuer à vous dépasser et vous surprendre ?

Le Choc du retour de voyage n’est pas une maladie, mais il est à prendre au sérieux et surtout, vous devez vous entourer de vos proches, ils seront sans nul doute votre rempart pour aller de l’avant.

Si cet article vous à plus, je vous invite à le partager via les liens disponibles et à le commenter et on se retrouve pour de nouvelles aventures on the road.